Impiety : du black / death sans grande originalité, mais parfait pour chauffer la salle.
Watain a mis le paquet côté visuel : maquillages hideux, cuir, clous, vêtements déchirés, croix renversées sur la scène, candélabres et chaînes, le tout baignant dans des fumigènes et des effets de lumière très réussis, avec une dominante rouge « enfer ». Ce n’est pas très original pour qui a déjà vu Mayhem et Gorgoroth en concert, mais ça impressionne tout de même.
Le « petit plus » est l’odeur nauséabonde qui a progressivement envahi la salle pendant la prestation de Watain. Une odeur, comment dire, qui rappelle celle d’un clodo qui a oublié de prendre son bain annuel, mâtinée d’un relent de semelle de chaussure de scout revenant d’une randonnée de trois jours. Après avoir écarté l’hypothèse d’un spectateur négligent dans sa toilette, et celle d’un nouveau parfum pour les fumigènes, mes soupçons se sont tournés vers les choses molles et informes accrochées en chapelet sur les deux croix renversées. La vérité a éclaté à la fin du concert, lorsque le vocaliste de Watain a balancé ces objets dans le public. L'un de mes potes a eu le plaisir d'en attraper un au vol : il s’agissait de rats morts et en décomposition !!!
Impossible de se débarrasser de cette odeur méphitique, même en se lavant dix fois les mains ! Je me suis alors souvenu avec émotion de la chienne de mon cousin qui adorait se rouler dans les charognes, lors de nos promenades à la montagne.
Les videurs de la Loco ont eu beau asperger la salle de désodorisant, l’odeur a persisté jusqu’à la fin de la soirée…
Sinon, d’un point de vue musical, c’était aussi bien que sur album, malgré un son moyen. En bonus, Watain a eu le bon goût de jouer « The Somberlain » de qui vous savez.
Keep of Kalessin : Je gardais un très mauvais souvenir de leur prestation précédente à la Loco, à cause notamment d’un son ignoble. A nouveau, ça a mal commencé, avec une batterie écrasant tous les autres instruments. Heureusement, la qualité sonore s’est améliorée progressivement, nous permettant de profiter des excellentes trouvailles à la guitare. Je continue toutefois à penser que les prestations de KoK auraient beaucoup plus d’impact avec un second guitariste.
Enslaved : Les Norvégiens ont alterné les titres atmosphériques de leurs deux derniers albums avec des morceaux furieux de leurs disques plus anciens. Une telle diversité permet aux amateurs du groupe de ne pas s’ennuyer une seconde lors d’un concert d’Enslaved, et d’être surpris lorsque Grutle annonce qu’il ne leur reste plus que deux morceaux à jouer. Que le temps passe vite lorsque l’on prend son pied !
