Très jolies tes photos, comme d'hab' !!!
Mon report (publié aussi sur le site, là : http://www.noise-web.com/live_reportsde ... 008&id=141 )
FIREWIND + DYSLESIA + KIUAS + HOLY PAIN
Marché Gare – Lyon – 12 nov. 2008
Les fans de heavy ne savent pas ce qu'ils veulent ou alors, ont carrément des goûts de chiottes, ce qui est encore pire ! C'est la seule conclusion possible de cette soirée : comment un groupe aussi excellent que Firewind ne peut attirer péniblement que 120 personnes au Marché Gare, quand la veille, dans le même ville, un groupe comme Epica a fait le plein au Transbordeur ? Alors, certes, les temps sont durs mais quand même... Entre les mièvreries et les arabesques de la non-moins ravissante Simone et le heavy on ne peut plus énergique et interprété de main de maître par un groupe au sommet de son art, c'est à se demander si la bêtise des goûts de chacun ne serait pas en train de prendre le pas sur notre liturgie métallique ! Alors certes, on pourra aussi reprocher au tourneur (ou aux groupes qui ont successivement annulé) d'avoir tout fait pour appauvrir l'affiche (au départ, nous devions avoir Brainstorm, puis Adagio en première partie), mais pour nous, rien n'y fera ! Firewind méritait bien mieux que ce Marché Gare à moitié vide, sauf que c'est la troisième fois que le groupe se produit à Lyon et que de l'aveu même de Gus G., il semble y avoir un problème entre le groupe et la ville, puisque ça n'a jamais trop fonctionné entre eux et les métalleux issus de la cité des Gones. Au moins, on se consolera d'avoir vu le groupe pour (certainement) la dernière fois à Lyon, dans des conditions presque inespérées pour un fan, à savoir être en totale communion avec son groupe préféré, dans une petite salle, presque dans l'atmosphère d'un bar...
C'est au groupe local
HOLY PAIN (rajouté à la dernière minute à l'affiche, histoire de la rendre peut-être plus attrayante avec un quatrième groupe) qu'est donnée la chance d'ouvrir pour les Grecs. Alors, certes, pas évident de faire monter la sauce quand on joue devant 50 personnes mais là n'est pas le problème quand on a quelque chose d'intéressant à proposer. Or, le heavy très conventionnel du groupe n'est pas forcément fait pour faire monter la pression surtout quand il est moyennement exécuté et parsemé de nombreux pains, d'autant que le chanteur a vraiment galéré par moments pour pousser sa voix. Bref, on ne saurait conseiller au groupe d'encore beaucoup répéter ; monter sur scène ne s'improvise pas et même si certains riffs étaient intéressants et que le niveau technique des zicos est bon dans l'ensemble, la scène du Marché Gare aura été pour les Lyonnais le révélateur de certaines carences sérieuses notamment au niveau de la mise en place.
Setlist : Megablast, Another Day, Evolution/Revolution, Children Of War, Deprived Soul, Metal 80’s, Seven Sins.
On passe ensuite à des choses plus sérieuses avec les jeunes Finlandais de
KIUAS, un groupe dont on a su apprécier les deux derniers albums ici. On avait décelé sur les albums du groupe un certain potentiel, entre heavy et thrash/death scandinave, et on n'a pas été déçus ce soir. Voilà un groupe qui a de l'énergie à revendre (le titre « Warrior Soul » aura su déclencher les premiers mouvements de tête significatifs de la soirée) et qui a un niveau technique plus qu'acceptable, à l'image de son shredder rasé, Mikko "Ilmarinen" Salovaara, qui aura su nous mettre une belle claque. Le groupe est jeune mais on peut vous dire que ça joue à la perfection et que le bassiste et le chanteur sautent dans tous les coins, tandis que le claviériste est beaucoup plus réservé. Pour ne rien gâcher, Mikko Salovaara aura assuré des backing-vocals impeccables sur les refrains bien entraînants du groupe. Alors même si le look du groupe est un peu décalé et hétéroclite par rapport au style qu'ils pratiquent (un chanteur dreadlocké qu'on verrait plus dans un groupe de néo-core, deux rasés au bouc proéminent, un claviériste à pattes d'éph'), voilà un groupe qui aura su en 40 minutes mettre tout le monde d'accord. Une belle confirmation live d'un groupe qu'on soutient par ici depuis quelques années. A revoir sans aucun doute !
Setlist : The Decaying Doctrine - Of Sacrifice, Loss and Reward – Of Ancient Wounds – The New Chapter – Warrior Soul – Across The Snows.
Passer devant Firewind sur leur tournée française est un honneur que les briscards lyonnais de
DYSLESIA ne pouvaient pas refuser, même s'ils ne sont en réalité que la cinquième roue du carrosse après les annulations successives de Brainstorm et d'Adagio. Les mecs sont bien contents d'être là, jouant à domicile et le groupe saura nous délivrer un bon set basé principalement sur le dernier album en date, avec un bon son, le tout étant plutôt pro. En effet, on voit ce soir qu'il y a une vraie mise en place, une paire de guitaristes (Franck et Fabrice) qui ne loupe rien, une solide section rythmique (François et Sylvain) et un chanteur (Thierry) dont les intonations ne sont pas sans nous rappeler un certain James LaBrie de Dream Theater. C'est très propre, peut-être justement un peu trop : le côté parfois un peu prog ou mélo du groupe aura fait retomber un peu la pression qu'aura insufflée Kiuas mais heureusement, le groupe a son fan-club dans la salle et au final, on aura passé un bon moment avec le groupe, notamment quand celui-ci a su accélérer le tempo.
Setlist : Dependence, Earthquakes, Who Dares Win, Face, Golden Path, Beware Of Life Demons, Illusion, Rest In Space.
Ceci dit, il est grand temps que les maîtres de cérémonie arrivent sur scène et on ne va pas être déçus !
FIREWIND est dans la place et on va prendre un bon panard malgré le peu de monde. Gus, avec qui j'ai discuté après le show, me dira que quoiqu'il se passe, que le groupe soit devant 20,000 personnes en festival ou devant 10 personnes dans un bar, ça ne changeait rien, qu'il donnait toujours le meilleur de lui-même car ils aiment ce qu'ils font et qu'ils tiennent à respecter leur public. Et c'est exactement ce qui va se passer ce soir ! Le son est impeccable, le gars derrière la console lights fait tout ce qu'il peut pour rendre le côté visuel attrayant et surtout, ces mecs sont des monstres techniques doublés de compositeurs de talent, mais ça, on le savait déjà ! Gus G est vraiment un des tous meilleurs gratteux qu'il m'ait été donné de voir évoluer en live tandis qu'Appolo Papathanasio est aussi bon en live que sur album, le côté entertainer en plus. Le chanteur parvient à se faire soulever tous les bras sur chacune de ses interventions et le public s'éclate vraiment ce soir.
Après une intro façon émission de radio, le groupe ouvre le set avec les terribles « Into The Fire » et « Head Up High » et à partir de ce moment-là, la messe est déjà dite et l'ambiance ne baissera plus d'un iota, même quand le groupe s'aventurera sur des terrains plus mélodiques, comme avec « My Loneliness » ou « Mercenary Man », dont le public reprendra les refrains en chœur. Marc Cross nous délivrera un petit solo de batterie après « Silent Code » qui, même s'il ne restera pas forcément dans les annales, aura su captiver le public de par son énergie. Le groupe aura évidemment fait la part belle à son dernier album avec pas moins de 8 titres sur 10, mais n'aura pas oublié le fantastique Allegiance avec « Till The End Of Time » et « Falling To Pieces » ainsi que Forged By Fire, dont le « Kill To Live » résonne encore certainement dans le Marché Gare. La surprise est venue du titre « Between Heaven And Hell », exhumé de leur premier album, titre que le groupe ne peut jamais jouer quand il est en première partie et cet instrumental où Gus a pu montrer toute l’étendue de son talent.
C'est simple, ce concert a été un ravissement du début à la fin, d'autant que Bob Katsionis aux claviers et à la deuxième guitare, avait le sourire, parvenant sans souci à rivaliser avec Gus lors de duels de guitares impressionnants et que Petros Christo à la basse, avec son t-shirt noir estampillé du logo de Death (God bless him !), a assuré une solide base rythmique derrière. Vraiment, on n'aura pas vu passer l'heure et demi de ce concert, ponctuée par la reprise « Maniac » et le hit « Falling To Pieces ».
On en aurait bien repris pour une heure sans problème et c'est un public conquis qui raccompagne le groupe en coulisses. Merci à Firewind pour ce show magnifique !
Setlist : Intro « Steeler – radio zap », Into The Fire, Head Up High, Kill To Live, Angels Forgive Me, Silent Code / Drum solo, Circle Of Life, Instrumental, My Loneliness, Mercenary Man, Till The End Of Time, Between Heaven & Hell – Rappels : Maniac, Falling To Pieces.
Conclusion : la haine de ne voir que si peu de monde a finalement laissé deux jours plus tard la place au sentiment d'avoir vécu un moment rare, comme seul le Metal peut nous en procurer. Une forme de symbiose régnait ce soir entre le groupe et les vrais fans qui avaient fait le déplacement et qui en auront eu pour leur argent (20 €, rendez vous compte !!!). Les absents ont vraiment eu tort de rester chez eux d'autant qu'à cause d'eux, il me semble que le groupe va s'y reprendre à deux fois avant de revenir sur Lyon. Bravo aux gens qui ont donc fait le déplacement et aux groupes qui ont assuré l'essentiel, à savoir respecter les gens qui ont dépensé leur argent pour eux.
Quant aux absents et autres incultes du Metal, continuez à rester chez vous le mercredi soir pour regarder la Star Ac' ou autre connerie avec bobonne au lieu de supporter votre scène ! Avec Lucie, on a fait 250 bornes aller-retour pour ce concert, on n'a dormi que 3 heures avant de retourner bosser jeudi mais au moins, on pourra dire : nous y étions !!! Pas vous !
Un énorme merci à My Reference Events d'avoir maintenu cette date, même s'ils savaient par avance qu'ils allaient se casser la gueule, à Val' de Century Media pour la guest et à Gus G pour avoir fait l'effort de venir me revoir personnellement à la fin du concert pour que je puisse lui présenter le Metal Obs' où le groupe avait figuré en avril. Un mec super sympa doublé d'un génie de la guitare ! Interview prévue pour la sortie du DVD très bientôt sur le site et dans le Metal Obs'...
FIREWIND : YOU GUYS fuckin' RULE !!! YOU'RE THE BEST !
Will Of Death, the mercenary man of real Metal !
